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La dynastie des Capétiens
Introduction
Hugues Capet
Robert II
Henri I
Philippe I
Louis VI le Gros
Louis VII le jeune
Philippe II Auguste
Louis VIII le lion
Louis IX
Philippe III
Philippe IV
Louis X
Jean I
Philippe V
Charles IV
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La dynastie des Capétiens
Philippe II Auguste (1165-1223)
Roi de France de 1180 à 1223
Epouse : Isabelle de Hainaut, Ingeburge de Danemark et Agnès de Méranie
Philippe II Auguste, fils de Louis VII et d'Adèle de Champagne, succède à son père en 1180, mais a déjà été sacré
en 1179 à Reims. Marié en 1180, à Isabelle de Hainaut, fille du comte de Flandre Philippe d'Alsace, Philippe Auguste
est encore trop jeune pour régner. Son beau-père exerce la régence jusqu'à ce que le jeune roi conteste son autorité :
allié à d'autres féodaux, Philippe Auguste bat son beau-père et obtient l'Artois et le Vermandois.
Mais rapidement un adversaire plus redoutable s'oppose à lui : la dynastie anglaise des Plantagnêts, puissamment
installée dans l'ouest du royaume de France. En 1187, Henri II Plantagenêt tente de s'emparer du Languedoc, mais
Philippe Auguste parvient à s'allier à Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre, les deux fils d'Henri II, contre leur
père.
En 1189, Richard hérite du trône anglais. Les deux rois s'entendent bien et partent en 1190 en croisade. Après la prise
de Saint-Jean-d'Acre, Philippe Auguste revient en France et profite de l'absence de Richard pour envahir la Normandie,
défendue par Jean sans terre.
Mais Richard revient en 1194 après plusieurs années d'emprisonnement. La guerre tourne à son avantage, notamment à la
bataille de Courcelles en 1198, mais il meurt en 1199, laissant Jean sans Terre sur le trône anglais. Vient alors un
temps de trêve, concrétisée par le mariage du fils de Philippe Auguste, le futur Louis VIII, avec Blanche de Castille,
la nièce de Jean.
Mais la guerre reprend vite. En 1202, Philippe Auguste intervient dans une querelle entre Jean et le comte Hugues de
Lusignan en confisquant les terres françaises du roi d'Angleterre. Il occupe la Normandie, le maine et la Touraine.
Sa victoire est totale en 1204. Mais une alliance des nombreux adversaires de Philippe II menace toute son oeuvre :
Jean, roi d'Angleterre, les ducs de brabant, de Limbourg et de Lorraine, les comtes de Flandre, de Hollande et de
Boulogne, et enfin l'empereur d'Allemagne Otton de Brunswick s'unissent contre lui. Cette coalition est écrasée en 1214
lors de la bataille de Bouvines, bataille qui donne à Philippe II une gloire immense.
Dans le même temps, le roi Jean est battu par Louis, futur Louis VIII, à La-Roche-au-Moine. La fin du règne est marqué
par un autre front militaire : Les Languedoc. Une croisade a été lancée en 1209 contre les albigeois. Le roi laisse son
fils diriger les opérations. Sous son règne ont également lieu en Terre sainte les troisième, quatrième et cinquième
croisades, auxquelles le roi ne participe pas.
Désormais à la tête d'un immense domaine, le roi doit réorganiser son administration. Il s'appuie moins sur les féodaux
et davantage sur des hommes moins puissants mais plus fidèles et souvent mieux formés. Dans les provinces, des baillis
sont envoyés dès 1184 pour le représenter : ils exercent des fonctions militaires, policières, judiciaires et
administratives en son nom.
a la tête de l'administration, le roi s'appuie sur des officiers aux titres moins prestigieux. En 1185, il remplace le
puissant chancelier par un simple garde des sceaux aux attributions plus réduites et met fin à la prestigieuse fonction
de sénéchal, dont le dernier détenteur, Thibaut de Blois, était trop puissant à ses yeux. Paris devient réellement
une capitale pour le royaume : la cour et surtout l'administration s'y installent.
Le trésor royal y est placé sous la garde de l'ordre des templiers, la forteresse du Louvre est édifiée. Une nouvelle
muraille est construite pour la ville. Des forteresses sont édifiées en province, notamment à Dourdan, Vernon, Gisors
ou Montlhéry.
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